L'article de Villemarest nous ramène 15 ans en arrière, à la grande époque des "révélations" de Thierry Wolton sur les connexions communistes de Moulin. Il n'a rien d'historique, car il ne replace rien dans son contexte. De ce point de vue, Baynac est bien meilleur, il fouille du même côté mais analyse beaucoup mieux ce qu'il trouve.

On peut d'ailleurs lui reprocher de faire une telle fixation sur et contre Cordier qu'il ne reconnaît pas qu'il tape, en l'occurrence, sur le même clou : ils ont en commun de laver efficacement la mémoire de Moulin de ces imputations nauséabondes, en établissant solidement qu'à partir du pacte germano-soviétique il prend des distances définitives avec la Troisième Internationale. Et que lorsqu'il prend en main la Résistance intérieure c'est avec la ferme intention, parfaitement concrétisée, d'inscrire l'action des communistes dans un ensemble national où ils ne soient pas dominants, et ne puissent servir de courroie de transmission à Staline.