Le maximum a été fait pour les harkis quand les accords d'Evian leur ont offert toutes garanties juridiques : le nouvel Etat algérien n'aurait pas le droit de les poursuivre ni de les inquiéter en aucune manière. Après c'est comme tout texte, il s'agit d'appliquer. Par définition, puisqu'indépendance il y avait, la France n'avait pas le pouvoir judiciaire de faire respecter le texte.
Je partage cette affirmation. L'instrumentalisation et la sur-dramatisation de la question des harkis ont été et sont encore des procédés partisans non historiens.
J'ajouterai que la lecture de l'essai très honnête intellectuellement de Jacques Baumel et François Delpla sur de Gaulle et l'Algérie est bien utile pour comprendre le point de vue du Connétable sur l'inéluctable indépendance algérienne, un phénomène qui s'inscrivait dans un courant mondial de décolonisation.
Si on quitte le champ historique, on plonge dans l'affect. Pour exprimer des sentiments affectifs, nostalgiques, etc. - et quelque soit ses positions personnelles -, le roman reste toujours un support idéal, car il permet d'affirmer sa subjectivité. Des écrivains proches de l'OAS mais aussi pro-indépendance ont saisi le champ de la guerre d'Algérie et la fin de l'Algérie française pour leurs fictions.
Cordialement.
RC |