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En réponse à -2
-1Liberté pour l'Histoire de René CLAUDE

A propos de Muray... de René CLAUDE le samedi 20 janvier 2007 à 11h01

Philippe Muray estimait que notre société post-industrielle s'était progressivement mise hors l'Histoire. Lui se définissait comme un homme d'avant, donc un homme de et dans l'Histoire, avant le nouvel âge totalitaire du tout festif obligatoire, d'où le titre de ce recueil de conversations brillantes où il tente de cerner ce nouvel homo festivus festivus - comme il y eut homo sapiens sapiens - dans un monde (occidental, il faut préciser) de plus en plus virtualisé. Une des têtes de turc du philosophe était Bertrand Delanoë, le maire de Paris dont le programme culturel est construit sur un festivisme (Muray dixit) forcené constant et quasi obligatoire. Si la gauche molle a dénoncé le penseur comme un nouveau réac (?!?), la droite la plus bête du monde a cru pouvoir récupérer Muray. Quelle prétention saugrenue et quelle ignorance : comme si on pouvait récupérer cet homme libre !
Un texte sur son livre :
« On n"injurie pas un Monsieur en l’appelant contemporain. Moderne peut être un mot d’injure. » Faisant sien ce mot de Péguy, Philippe Muray lui donne en outre un sens post-historique majoré qui fait de Festivus festivus l’une des charges les plus violentes jamais écrite sur notre monde occidental. L’occident-monde et son néo-réel. Le récit long et atroce de ce qu’est notre post-modernité jaillit de la bouche de Muray comme les abats d’un gibier indigeste, achevé sur les ruines de l’ancien monde, et c’est dans le torrent de la sanie des siècles qu’il recrache le pénible portrait du dernier homme nietzschéen, maculant au passage notre esprit par trop vierge ou naïf, ou simplement assoiffé de bonté. Mais de bonté, d’optimisme, il n’est guère question chez Muray, pour qui « tout, absolument tout est foutu ». Nonobstant les résistances d’Elisabeth Lévy, interlocutrice de taille et contradicteur viril, ce livre pamphlet, qu’adoucit à peine la forme de l’entretien, est un livre choc qui ne peut que remuer dans son âme le lecteur attentif à la forme la plus évidente du Vrai : le réel.
Ce réel incontesté est pourtant celui que contestent les élites autoproclamées du nouveau « monde confuso-onirique » si bien mis en scène par les médias. Le sanglier de l’Histoire a bel et bien crevé au début du vingtième siècle - « il est possible que l’Histoire ait fini avec le génocide juif » - laissant se répandre le sang impur de la post-Histoire, vague-à-l’âme généralisé tendu vers un absolu qui a perdu sa majuscule d’Absolu, excisée au titre de répugnante transcendance. Devenu tsunami, ce vague-à-lame lorgne vers une côte inatteignable, une immanence absconse, mouvement de fond d’autant plus violent qu’il se condamne à l’accroissement d’un tournoiement infini jusqu’à son propre engloutissement. Tel serait pour Muray le destin d’un monde occidentalo-centré, l’occident-monde qui s’est évertué à détruire chaque port, chaque digue de ses référents historiques, moraux, religieux et dorénavant sexuels.

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