Bonjour à tous.
Oui, j'ai lu aussi un article sur ce livre dans l'Express. intitulé "Le D-Day sous un nouveau jour". Illustré de l'une des photos (plus ou moins loupées, on le sait, mais cependant célèbres... mais c'est une autre histoire !) de R. Capa.(ci-dessous)
"Ce livre dévoile nombre de faits très souvent ignorés.
Qu'avons-nous à apprendre du débarquement en Normandie que nous ne sachions déjà? C'est tout l'attrait du livre d'O. Wieviorka que de jeter sur cette histoire rebattue de nouvelles lumières.
Prenons la question de l'ouverture du second front à l'Ouest. Nul n'ignore que Staline presse les alliés de passer à l'acte. Mais sait-on que Churchill y sera, jusqu'au bout, hostile ? Lui plaide pour un théâtre Sud des opérations. Objectif: les Balkans, puis l'Autriche, afin que les Alliés, gagnant de vitesse l'Armée rouge, puissent contrôler l'Europe centrale*.
A-t-on, par ailleurs, assez distingué entre l'opération du débarquement -plutôt réussie- et le fiasco frôlé dans les semaines qui suivirent? La représentation spontanée que l'on a des vertus militaires des deux protagonistes - Anglais aguerris et Américains balourds- mérite d'être sérieusement revue. Ce sont les Anglais qui piétinent devant Caen et c'est à l'Américain Bradley que l'on doit l'ouverture de la brèche par laquelle l'offensive peut enfin se développer. On trouvera encore d'autres pépites.
Aussi, nous restons sur l'idée que la ténacité de De Gaulle a seule pu nous épargner l'humiliation de l'AMGOT, cette administration directe que les Américains promettaient aux "territoires occupés". Or, s'il est vrai que les Américains n'envisagaient en aucune façon de reconnaître les autorités gaullistes, de l'AMGOT, il n'en fut jamais question. Saluons encore les pages scrupuleuses sur les exactions - vols, crimes et viols- des libérateurs.
Voici donc une histoire neuve qui ne cède pas aux facilités de la démystification à tout prix. Ni histoire noire ni histoire cachée, simplement une histoire ample et vraie."
* A mon avis, pas vraiment un "scoop" cependant, puisque déjà exposé dans le Notin "La campagne d'Italie" et d'ailleurs reporté dans "Ma dernière Vie", pages 92 et 104. Le général Juin partageait les vues de Churchill et fut très "déçu" de devoir stopper l'élan de son CEF à Sienne...
Bref, un livre qui fait envie, donc ... encore un !!
Frédérique |