Nous avons causé il y a quelques mois de la famine "en Ukraine".
Je me permets de porter à la connaissance des intéressés le nom d'une chercheuse canadienne anglophone, Lynne Viola, et les lignes suivantes d'un sien article, traduit récemment en français par la revue Vingtième siècle (n° 88) :
"[à propos du dépouillement des archives soviétiques] Il reste beaucoup à faire en général, mais il n'y a pas de plus grosse lacune dans la littérature historique que celle concernant la déportation des koulaks et la famine de 1932-33.
(...)
La famine frappa toute la paysannerie, par-delà l'Ukraine et les autres contrées non-russes au sein de l'empire. Aussi cette famine peut-elle être considérée comme une conséquence atroce de la guerre menée contre la culture paysanne, guerre qui débuta par la collectivisation et la "dékoulakisation" et qui tenta d'éradiquer la culture paysanne tout entière. Le terme de génocide culturel serait alors plus approprié pour désigner cette famine que celui de génocide national adopté par nombre de chercheurs ukrainiens. La question, en tout cas, mérite débat." |