Chaque ancien combattant, lecteur occasionnel ou abonné, apportait son témoignage personnel. Ceux de 14 étaient encore nombreux en ce temps là, et avaient beaucoup à dire. Ils représentaient facilement 70% de la contribution. Mais il y avait aussi des témoignages sur la drôle de guerre et juin 40, la captivité, la libération. La quantité s'amenuisait en se rapprochant dans le temps. Trés peu de choses sur l'Indochine, si peu de temps aprés la fin de cette guerre. Quant à l'Algérie, c'était encore une affaire en cours.

On n'écrit bien sur des évènements vécus, qu'avec le recul de l'âge, les loisirs de la retraite, et ça devient comme un témoignage lancé vers les nouvelles générations.

Ce qui était précieux, c'était surtout la fusion entre les générations, et aussi les souvenirs vécus.
C'est ainsi que se forge la mémoire collective, et aussi l'unité d'un peuple.

Maintenant, ce serait impensable, un tel almanach, on en dirait que c'est un souvenir de vieux scrogneugneus franchouillards. Mais l'unité fout le camp.