Bonsoir,
Réunissant dans une même enceinte toutes les fortes têtes et les récidivistes de l'évasion, les Allemands avaient créé un état d'esprit frondeur. L'évasion, théoriquement impossible, devint une obsession à Colditz.
Chacun, par esprit d'émulation et de surenchère, pour narguer les gardiens.... occupait le plus clair de ses loisirs à échafauder des plans d'évasion.
Une courte phrase du lieutenant Thibaut de Maisières [*] qui, parmi les officiers belges, détient le record avec cinq évasions, résume bien cet d'état d'esprit :
*** On a connu beaucoup d'heures amères, mais on préfère les passer sous silence. C'est terminé. Mais il y a des choses dont on se souviendra toujours. Jamais ailleurs, je n'ai connu une atmosphère pareille, goguenarde, batailleuse...
Ce n'était pas un camp de vaincus.
L'idée fixe de chacun, c'était de s'évader de nouveau, et de recommencer à se battre. Alors, pour moi, ces deux syllabes, "Colditz", cela ne manque pas de grandeur..." ***
Bien cordialement,
Francis.
[*] Thibaut de Maisières est l'auteur d'un livre (introuvable) "La clé des champs" où sont relatées ses évasions. |