Les éditions Payot-Rivages annoncent dans leurs parutions prochaines (janvier 2007) un essai consacré aux archives confisquées par l'occupant dès son installation dans la capitale du pays battu : Les archives des Français, butin de guerre nazi puis soviétique.
Sophie Cœuré, La mémoire spoliée, coll. Essais Payot
Présentation de l'éditeur :
Le 14 juin 1940, les Allemands entrent dans Paris et avec elles, les "commandos" que le ministère des Affaires étrangères de Berlin a confiés au baron von Künsberg pour rechercher les actes, documents et livres contemporains susceptibles d’être exploités à des fins de propagande.
Des millions de documents d’archives, papiers des ministères, correspondances privées, cartes, livres, photographies, vont ainsi connaître une étrange odyssée, parcourant des milliers de kilomètres de Paris à Berlin, puis, les Soviétiques ayant pris la capitale du Reich, de Berlin à la Pologne ou la Tchécoslovaquie, à Moscou ou à Minsk, et enfin, quand ils ne furent pas perdus, volés ou brûlés, mais restitués, de Moscou à Paris.
D’anonymes ou d’hommes célèbres, papiers de famille ou sources clés de l’histoire européenne (l’original du Traité de Versailles, saisi en août 1940, n’a jamais été retrouvé !), leur disparition pose une double question : quel est le sens de cette prise, tant pour les spoliateurs que pour les spoliés ? Pourquoi le silence sur ces disparitions, si peu d’années après la guerre et jusqu’aux années 1990 ?(...)
Sophie Cœuré est historienne. Elle enseigne à l’École normale supérieure de Paris.
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