Je ne pense pas qu'il s'agisse systématiquement de dénigrement ni d'antimilitarisme primaire. Quand on analyse certaines opérations offensives (Chemin des Dames, batailles de l'Isonzo, Galipolli,...)on est en droit de se demander si ces dernières sont nées dans des esprits sains... Il est clair que le soldat, de tout temps, a été de la simple chair à canons (ou à armes blanches, selon les époques...)et que la vie des hommes a toujours été très secondaire. Parmi eux, le général Cadorna s'est distingué; c'était un officier qui méprisait ses hommes et qui n'hésita pas à faire fusiller un nombre considérable de soldats qui avaient "craqué" lors de la douzième bataille de l'Isonzo, c'est-à-dire Caporetto (à ce propos, il est toujours très amusant pour moi de constater que la participation de l'Italie à la Grande Guerre se limite, dans les manuels et les "dictionnaires" historiques, à ce désatre, causé par deux ans d'offensives meurtrières sur un théâtre d'opérations ingrat, sans parler du renfort considérable allemand). La fixation sur le front des Dolomites et des Alpes carniques de la majeure partie de l'armée de François-Joseph puis d'un nombre non négligeable de divisions du Kaiser (l'Italie déclara la guerre à l'Allemagne quand, à sa grande surprise, des soldats allemands furent capturés durant la bataille de Caporetto!)permit au front occidental de "souffler". Pourtant, la participation italienne est toujours minimisée, du fait de son légendaire (et agaçant) opportunisme politique (accords de Londres, non respectés par les Franco-britanniques). Foch, comme vous le savez, voulait prendre le commandement des divisions italiennes (en tant que général commandant les forces alliées). Diaz, le "Pétain italien" (de 1916, pas 40...), le remercia de sa sollicitude, mais lui signifia une fin de non recevoir.... condescendance?? |