Intéressant, l'article de Résistances : Quand les nazis vont s’installer chez nous, le jeune dessinateur va néanmoins en profiter. Bien plus professionnellement que politiquement parlant. Hergé est très ambitieux. Il veut réussir dans le domaine artistique. Il doit donc s’imposer. Peu importe le contexte politique. Réussite, ambition, opportunisme, ces trois mots définissent bien l'attitude de certains jeunes - et moins jeunes - créateurs durant les années noires. Ils n'ont pas voulu voir ce que l'époque avait de répressif, d'injuste et d'odieux.
Plus loin :
Le journal " Le Soir " était alors dirigé par Raymond De Becker qui, issu des rangs démocrates-chrétiens, devint au fil du temps un fasciné, adepte du national-socialisme. Contrôlé et toléré par les nazis, ce quotidien avait une diffusion maximale. A un moment donné, il ira jusqu’à tirer à 300.000 exemplaires. Tintin contribua partiellement au succès du " Soir volé ". Les années 40-44 furent les meilleures pour Hergé. Il n’a jamais autant dessiné. De plus, parmi le lectorat du " Soir ", il fidélisera un public de plus en plus tintinophile. Avec des dessins, en règle générale, apolitiques qui n’évoquèrent que rarement la guerre ou l’occupation.
C'est bien sûr navrant, mais de là à faire d'Hergé un chantre de l'Europe nazifiée et un affreux collabo, il y a pas que je ne ferai pas.
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