Bonjour,
je viens de terminer ce récit admirable. Eugenio Corti décrit avec la plus grande précision ce mois de débacle en Russie, par des températures atteignant -50°. Le réalisme des descriptions donne froid dans le dos, littéralement.Il fait le pari de la franchise et de l'honnêteté, en relevant ses nombreuses défaillances et lâchetés.
Les derniers soldats du Roi n'est pas seulement un récit de guerre (ou plutôt de non-guerre), mais surtout une plongée dans les profondeurs de l'âme humaine. Ses compagnons de misère se révèlent profondèment, les saints comme les faibles, lorsque leur corps est soumis aux pires épreuves. Une nuit glaciale, par -40°C, alors que plusieurs étaient prêts à se laisser mourrir dans la neige, la Sainte Vierge leur est apparue, les aidant à parcourir les derniers kilomètres jusqu'à la ville suivante.
Cordialement,
Ambrogio |