grosse américaine? - MA DERNIERE VIE - forum "Livres de guerre"
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MA DERNIERE VIE / Frédérique LEON GUITTAT

En réponse à -2* -1*

grosse américaine? de arcole le lundi 01 mai 2006 à 20h25

Sur le sujet "croisade en Europe" notre ami Françis suppose que votre père aurait pu rencontrer Kay Summersby, chauffeur de Ike Eisenhower, et surtout, qu'ils conduisaient le même type de voiture. A bien relire votre livre, je ne vois mention que de Jeep, ou alors de belles voitures allemandes, notamment la fameuse BMW.

J'ai été amusé de lire les préparatifs, effectués avant défilé et transport de personnalités par les conducteurs militaires en 1944. Dans notre club MVCG, nous faisions à peu prés la même chose, pour les "convois du souvenir" et les commémorations, en 1984-94.
La Jeep était rustique, facile à entretenir, mais assez contraignante, avec ses nombreux points de graissage, pas toujours faciles d'accés.
Comme vous l'avez souligné, son volant ne "revenait pas tout seul" en sortie de virage, mais en plus cette direction à bille était trés imprécise, le rayon de braquage était trés grand (il paraît que la Jeep avait été prévue à l'origine avec 4 roues directrices, et qu'on y a renoncé pour simplifier la production). Ses freins à tambour étaient symboliques, c'était la voiture que rien n'arrêtait, pas même ses freins. Le frein à main était virtuel tout autant.Elle était dangereuse sur chaussée mouillée, inconfortable avec son siège non réglable, sa capote trop basse pour un conducteur de grande taille. Les essuie glace étaient à commande manuelle, fallait conduire d'une main, sous la pluie, ou pire, à dépression (non pas dépression nerveuse, mais presque) plus on roulait vite, plus l'essuie glace couplé sur l'admission, devenait lent!
La batterie de 6 V était bien trop faible, le démarreur avait des pulsions faiblardes et hoquetantes. Pour comble, le démarreur était commandé par une pédale! Il fallait avoir trois pieds pour les démarrages en cote!(Quand le frein à main était naze) Pas de clé de contact, mais un simple robinet pivotant. Pour ne pas se faire piquer la voiture, fallait enlever la tête de delco et se la fourrer dans la poche.
De plus, ce véhicule militaire, prévu pour circuler en zone de combat avait été doté d'un réservoir placé SOUS le conducteur, avec les risques qui en découlaient. Le radiateur était de bonne taille, mais dépourvu de vase d'expansion. En climat tropical, c'était gênant. De plus, le moteur avait ses tubulure d'admission et d'échappement montées du même côté! Résultat, pas temps trés chaud, l'essence se vaporisait avant d'entrer dans le cylindre, phénomène du vapour lock, qui pouvait immobiliser le véhicule. En hiver, en revanche l'amateur de Jeep devenait un amoureux transi, grelottant dans un piège à courants d'air. Cette voiture était une calamité, difficile à conduire, et même dangereuse sur route. Mais je l'ai adorée. Elle avait été le chariot du Père Noël en Aout 1944, et c'était la voiture des libérateurs, des héros, des aventuriers, magnifiée par la photo de guerre, le film, et même la BD. Se mettre au volant d'une Jeep, c'était revivre, endosser, un peu usurpée, toute une épopée.
Elle était dotée d'une quantité incroyable de petits aménagements, coffres, sacoches. Coussins de siège porte documents, avec des zip sur les côtés, pompe à air sous la banquette arrière, pompe à graisse sous le capot, avec schéma de graissage dans une poche en tole sous le capot aussi, burette à huile dans le compartiment moteur,Les phares PIVOTAIENT vers l'arrière pour éclairer le moteur, en cas de panne de nuit; Support de mitrailleuse, support d'antenne, porte jerrican, une pelle et une hache accrochées sur le côté, et un porte fusil derrière le parebrise. Les concepteurs de l'US Army avaient veillé à en faire une voiture bonne à tout, en anglais General Purpose. Les initiales GP, prononcées à l'anglaise, ayant donné le mot Jeep.

Mais c'était une voiture militaire de pays riche. Le carburateur Carter d'origine occasionnait une consommation de SEIZE litres aux cent. (Dans l'armée française, par la suite, on a un peu réduit la consommation (12 L.) avec un carburateur Solex, mais ça bridait les performances.)
"Jantes de combat", démontables, pour faciliter la réparation. Mais aussi chambres à air "de combat", comportant plusieurs compartiments, ce qui permettait de rouler avec un trou. Kit jetable, ampoule et réflecteur, en cas de remplacement de phare.

C'était quand même un formidable engin, avec une sacrée gueule. Probablement la voiture la plus célèbre du monde.
On a mis longtemps à faire (un peu) mieux.

A noter d'ailleurs que NOUS la qualifions de voiture. Dans la terminologie militaire américaine, elle était classifiée "Light Truck" (camion léger).

Voilà quelle était la monture de votre père. Je l'ai connue aussi, longtemps aprés, et ce fut un bonheur et un honneur pour moi.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes