Bonjour - bonsoir,
C'est presque trop beau/gros pour être vrai... ! Avec ce supplément que Pirre Péan écrivit à la suite de "vies et Morts de Jean Moulin", j'ai eu l'impression de glisser dans une véritable histoire policière avec tous les ingrédients du genre : le héros faible qu'une femme fatale et un peu perverse mène à la trahison; des agents ennemis qui savent faire vibrer l'affect de leurs prisonniers; des carnets retrouvés et un messager qui un jour confie une enveloppe à l'auteur... Grâce aux "révélations" contenues dans l'enveloppe, Péan reprend une partie de sa copie (L'épisode fatal de la trahison de Caluire) et nous dit son intime conviction de la culpabilité de Lydie Bastien, l'amante de René Hardy qui causa la chute de Jean Moulin.
C'est troublant, mais, et Péan l'admet, à part les confessions tardives de Lydie Bastien à ce messager, il ne peut produire aucun document définitif... C'est d'ailleurs une triste constante dans toute l'affaire de Caluire; des gens ont parlé et ont donné des noms, mais excepté le rapport Kaltenbrunner qui nomme Hardy, il n'y a pas de pièces concluantes qui permettent aux historiens d'affirmer la culpabilité de tel résistant retourné ou la trahison à long terme de tel responsable de mouvement.
Mais on a le droit d'avoir une intime conviction: alors le livre de Péan vient appuyer ma "certitude" de la trahison de René Hardy et de la collaboration de sa fiancée aux multiples relations trop dangereuses...
Amicalement,
René Claude |