Avant même le débarquement, le commandement allié, par radio et par lâchers de tracts avait incité la population civile à s'éloigner des zones de combat.
Les Allemands, utilisaient une infinité de véhicules civils réquisitionnés et camouflés de mille manières. Un civil qui circulait en vélo, en voiture à cheval ou en camion civil pouvait fort bien être mitraillé, s'il prenait le risque de circuler en plein jour dans la zone d'opération.
Les actualités de Vichy, en juillet encore, s'indignaient que les aviateurs "anglo saxons" aient mitraillé des camions venus de la capitale, chercher des denrées alimentaires pour ravitailler les Parisiens.
Un pilote FAFL du Groupe Ile de France, opérant au dessus de la Normandie m'a raconté qu'au moment de la bataille de Falaise, les Allemands utilisaient sans vergogne des convois d'ambulances, largement ornées de croix rouges, pour amener au front troupes fraîches et munitions.
Quand le commandement allié l'a appris, consigne a été donnée aux pilotes de mitrailler toutes les ambulances.
"Tu tirais sur une ambulance, et t'avais une énorme explosion, preuve que ce n'étaient pas des blessés qui étaient transportés. On pouvait faire exploser tout un convoi d'ambulances. Mais dans le tas, parfois aussi, il n'y avait pas d'explosion... et là, on savait que c'étaient vraiment des blessés qui étaient dedans! (geste résigné). C'est la guerre." |