tutti i gusti sono gusti - Courage Alone: The Italian Air Force, 1940-1943 - forum "Livres de guerre"
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Courage Alone: The Italian Air Force, 1940-1943 / Chris Dunning

En réponse à -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1je suis d'accord, cher Arcole... de 13emeDBLE

tutti i gusti sono gusti de arcole le dimanche 19 mars 2006 à 00h05

On a mis longtemps, trés longtemps à savoir QUI avait abattu un avion civil transportant le préfet Chiappe, et piloté par Guillaumet. Facheuse méprise. Devinez qui a tiré sans regarder?


Et voici un autre témoignage, plus badin:(Nice 1943)

Nous dormions sur place, par paresse. Nous aurions tout aussi bien pu regagner nos logis respectifs, malgré le couvre feu depuis longtemps sonné et les patrouilles italiennes qui sillonnaient les rues. Car, comme les Italiens qui s'ennuyaient ne faisaient jamais leurs rondes qu'en chantant des berceuses napolitaines, il était relativement facile de les entendre venir et de les éviter.
Les troupes italiennes d'occupation mettaient, d'ailleurs, une grande bonne volonté à nous pourvoir (au prix fort) de tabac et de cigarettes.
Quand notre fournisseur habituel ne se présentait pas à la grille, il nous suffisait de descendre sur le bord de mer, où de farouches sentinelles gardaient d'importantes soutes à munitions.
La bonne tactique était de dépasser la sentinelle sans la regarder, mais en prononçant à haute voix le mot de cigarette?
- Momento! glapissait l'homme.
On s'arrêtait alors, et l'on voyait la farouche sentinelle partir à fond de train vers son cantonnement pour y chercher du tabac, non sans toutefois nous avoir donné à
garder son fusil.
Il me vient à l'idée de broder sur ce thème, et de raconter comment un officier italien passa un jour où je gardais le fusil. Mais, outre que cela ne serait pas vrai, je ne suis pas certain que l'officier, le cas échéant, ne m'eût pas confié son sabre pour courir me chercher des cigares.

L'armistice Badoglio perturba grandement ces troupes plutôt pacifiques. Les soldats de la compagnie alpine, qui occupaient la villa voisine de la nôtre, découvrirent un matin que la guerre était finie pour eux. Comme leurs officiers l'avaient appris la veille au soir, ils découvrirent en même temps qu'ils n'avaient plus d'officiers.
Ceux ci, pendant la nuit, avaient jugé prudent de mettre la frontière proche entre eux et les Allemands qui commençaient déjà à rafler tout ce qui se promenait sous de la plume.
- Madona, dirent les troufionni, qué c'est lé moment d'aller voir à la maison si la polenta est couite.
Et j'ose dire que nous n'avions pas le coeur de le leur reprocher.
Ils partirent, à pied ou en auto, comme ils le purent. Une compagnie de zouaves, tous pompons au vent, défila sur des bicyclettes, et deux bersaglieri s'en allèrent, l'un véhiculant l'autre, dans le triporteur du boulanger.

Comme de beaux esprits italiens avaient déjà dit de la guerre des Français: HUIT MOIS DE BELOTE, ET QUINZE JOURS DE COURSE A PIED, nous regardions cette débandade avec une satisfaction artistement dissimulée.
(Jacques Faizant, "Allez vous rhabiller" Calmann Lévy 1953

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