Bonjour !
Désolé, décidément, pour ceux qui auraient été tentés de croire que ce livre répétait bêtement Pierre ou Paul, mais lisez plutôt ceci (perle pour l'instant dernière) :
C'est une affaire assez curieuse. Les livres sur la résistance allemande font régulièrement état de l'inspiration chrétienne de la Rose blanche, mais sans préciser la confession. Beaucoup pensent, je ne sais trop pourquoi, que les membres du groupe étaient catholiques. Or la famille Scholl, qui fournit les deux martyrs les plus connus, Hans et Sophie, est luthérienne. Il y a aussi des papistes, minoritaires semble-t-il, dans le groupe, et Hans Scholl est un grand lecteur de Bloy et de Bernanos, tous deux passionnément catholiques. Cependant, avant son arrestation datée du 18 février 1943, il avait pris rendez-vous, pour le 25, avec le pasteur résistant Bonhoeffer (cf. Louis Merlio,
Les résistances allemandes à Hitler, Tallandier 2001, p. 166-186).
En fait, le mouvement n'est ni confessionnel, ni même religieux. Sa propagande est politique : elle en appelle, contre le nazisme, à la démocratie et à l'entente entre les peuples.
Ajoutons que, si le mouvement avait été d'obédience catholique et si cette Eglise avait mérité, de ce chef, la gloire que l'auteur de l'article de la
Règle du jeu lui attribue, elle disposait d'un moyen d'autoglorification dont elle ne se serait pas fait faute d'user, au plus tard sous le grand communicateur que fut le dernier pape : la canonisation.