Bonsoir Arcole, bonsoir à tou(te)s,
A noter toutefois que ces décisions ont toutes été prises avant l'avènement du nazisme (Arcole)
Je ne pense pas que l'avènement du nazisme ait modifié fondamentalement la stratégie défensive à l'Est.
En 1933, on admet la nécessité "d'étendre le barrage fortifié vers le Nord". Cette nécessité va se traduire par un allongement de la Région Fortifiée de Metz vers la région de Montmédy, afin de parer à une irruption allemande par le Grand Duché et le Luxembourg belge. Faute de crédit, on ne construira que quelques môles de résistance qui barreront, estime les états-majors, les grandes voies d'invasion et qui couvriront les régions industrielles.
S'agissant des Ardennes !
- Pétain :
*** Les forêts des Ardennes sont impénétrables si on y fait des aménagements spéciaux. Par conséquent, nous considérons cela comme une zone de destruction. Ce front n'a pas de profondeur, l'ennemi ne pourra pas s'y engager. S'il s'y engage, on le repincera à la sortie des forêts. Donc ce secteur n'est pas dangereux. ***
- Gamelin dans une note confidentielle du 16 février 1936 :
*** La région des Ardennes ne saurait être regardée comme menacée au même titre que la Lorraine et l'Alsace. Même en cas d'attaque brusquée de l'adversaire, avant que celui-ci ait pu amener à pied d'oeuvre (à travers le territoire belge et luxembourgeois où nous sommes en droit d'espérer qu'il sera retardé par des destructions déjà parfaitement préparées en Belgique) le matériel et les munitions nécessaires pour une attaque en force, la France aurait évidemment, de son côté, pris toutes les dispositions pour couvrir effectivement ses propres frontières. La ligne de la Meuse, importante pour des nécessités absolues d'ordre militaire, n'est qu'une sûreté pour couvrir le territoire national dans le cas où, par une surprise absolue, l'adversaire envahirait brusquement le Luxembourg et la Belgique avec des forces motorisées sans que celles-ci puissent être aucunement retardées. Mais celles-ci ne sont pas susceptibles d'une attaque en règle sur la ligne de la Meuse organisée. ****
Bien cordialement,
Francis. |