Bonjour,
Je suis bien conscient que la proximité historique de ces événements pénibles rend les débats délicats. De nombreux acteurs et témoins sont toujours parmi nous pour en parler et pleurer la perte d'une patrie et celle de proches. Lorsque nous avons défini le champ de Livres de guerre,nous avons retenu la fin de la guerre d'Algérie comme date-butoir, car elle exprime pour nous la fin d'un siècle terrible et passionnant. Un des fils conducteurs de notre choix fut le rôle de l'armée française tout au long de ces cent ans, de la défaite de Sedan aux accords d'Evian, des accords considérés par certains encore aujourd'hui comme une trahison. 40 ans, c'est hier et nous sommes sensibles aux problèmes de deuil pénible lié à cette perte qui dépasse la revendication à l'indépendance nationale, selon moi légitime, des Algériens.
Nous avons le devoir de respecter les profondes divergences entre nos visiteurs qui souhaitent s'exprimer sur ces années où brûlèrent les feux du désespoir, pour reprendre le mot d'Yves Courrière. Mais il nous faut également veiller à ce que les débat restent accessibles au plus grand nombre et se déroulent dans le respect de l'autre, surtout sur un thème aussi chargé affectivement que cette guerre dont on dit le nom que depuis 3 ans. (officiellement).
Je suis vraiment content que les différents ouvrages déposés ici sur ce conflit puissent susciter des débats enrichissants.
Cordialement,
René Claude |