Merci, Arcole, de votre message.
Oui, il ya des mots qui vont droit au coeur, ceux que l'on reçoit des amis sensibles et attentionnés. Des amis qui comprennent votre cheminement intérieur et le respectent.
Oui, je me suis, dès le début "fondue" naturellement avec le personnage de mon père. Les tout premiers mots me sont venus à la première personne, je ne m'y suis pas contrainte. Il devait raconter son histoire lui-même, c'était pour moi une véritable évidence.
Cette reconstitution historique m'a non seulement beaucoup appris sur la guerre, les FFL, l'armée Rhin et Danube etc.. mais elle m'a aussi éclairée sur l'histoire de mon enfance, auprès d'un père qui avait (finalement) vécu toute cette aventure. Vous l'aurez compris dans l'épilogue, bien sûr.
Plus prosaïquement: Oui, les véhicules qui avaient débarqué en Provence portaient la lettre "E" je l'ai appris par un monsieur qui se passionne (aussi) pour les véhicules militaires. Lien vers son site, sur lequel j'avais posé pas mal de questions au sujet des photos en ma possession:

plusieurs personnes ont regardé mes photos à la loupe et m'ont donné des tonnes d'infos! Pourquoi la lettre E ? je l'ignore, mais les noms de code des PC,à partir de la Provence avaient tous des noms qui commencaient par E (Eglantine pour la 3e DIA de Monsabert, Estelle pour le QG de Larminat, Elephant pour la 9e DIC...) alors peut-être que ceci explique cela ?... je ne sais pas.
Pour l'anecdote, j'ai récemment aidé un militaire américain qui veut restaurer une jeep FFL et voulait en savoir un peu plus sur la signalisation, après avoir trouvé ma photo de jeep à Croix de Lorraine sur mon site.
En ce qui concerne les Malgaches et Indochinois "coincés" en France après l'armistice, cette info me vient directement de Mme Ricard, qui travaillait aux "Amitiés Africaines" à Marseille. Je n'ai pas vérifié mais sa mémoire a l'air tellement extraordinairement fidèle que je lui fais confiance.
En fait, et pour conclure, ce fut, je crois, finalement une "chance" pour moi de ne "rien savoir". Ni des détails d'opérations, ni des difficiles tractations en AFN, ni des prisons espagnoles, ni des généraux célèbres, si mal connus, ni des véhicules, ni des lieux de stationnement, ni même des grades de l'armée (!), ni de la campagne d'Italie, ni de celle des Vosges... c'est donc avec un oeil neuf et (presque) impartial que j'ai découvert tout cela, ce qui a peut-être finalement donné à mon livre une "fraîcheur" de Candide, plongée dans la simple histoire de son père.
et puis, Arcole, je suis de Marseille, aussi !... j'y ai habité plusieurs années (après Cadolive), le temps de faire mes études d'architecture à Luminy !
Ci dessous, photo extraite d'un excellent site réalisé par le fils d'un photographe de guerre de la 3rd DI US, avec qui j'entretiens un courrier nourri, car la 3rd div. est passée par St Tropez, Marseille, Aix. Belles photos de la région! (aux chapitres "D DAY" et "breakout")

Encore merci et amitié, Frédérique