Il dit que le recrutement de 39/40, d'un grand nombre de légionnaires de la même nationalité (Espagnol en l'occurrence), contraire aux principes habituels d'équilibre, a posé de grands problèmes.
L'effondrement de la France, la fissuration de l'édifice qu'est la Légion, a permis l'apparition d'un "bloc" espagnol, et de graves désordres.
Par crainte d'être livrés à leurs ennemis, peu veulent rentrer en Afrique du Nord avec les "légalistes".
Se sentant déliés de leur engagement à une France vaincue, peu rallieront la France livre pour combattre un vieil ennemi : les fascistes.
Comor cite quelques chiffres peu significatifs. Sur les 500 espagnols présents dans la demi-brigade à sa création, il ne reste plus que 200 espagnols en Angleterre, dans l'une ou l'autre des Légions (FFL ou de l'"armée d'armistice"). Mais entre temps, il y a eut les pertes dues aux combats et à la débâcle bretonne.
Il faut se tourner vers Crémieux-Brilhac pour en savoir plus sur ce qu'il est advenu de ces espagnols. D’abord on retrouve les mêmes chiffres que Comor , ils seraient donc bien 300 légionnaires espagnols à avoir déserté la Légion en Grande-Bretagne. Certains viendront tardivement aux FFL, d’autres, après une tentative avortée de constituer un commando espagnol dans l’armée britannique, seront affectés par les Anglais à un corps de pionniers ou serviront comme instructeurs de déminage.
Cordialement
Laurent |