Dans les rangs des FFL (et au BCRA), des personnalités s'affirmèrent durant les quatre années de tumultes et de combats : Passy, Hessel, Vallon,... La Résistance intérieure non-communiste eut aussi des leaders et des personnalités au fort charisme : Frenay,les Aubrac,Ravanel, Lévy,... En lisant leurs "Mémoires", je suis chaque fois ému par leur conviction que leur engagement aurait du déboucher sur des réformes profondes de la société française.
Bien sûr la France de 44-46 est à reconstruire, physiquement mais aussi moralement, et là les blessures sont très vives. Les communistes soufflent le chaud et le froid, appliquant les ordres du Kremlin qui leur dit de ne pas compromettre la politique du général de Gaulle tout en jouant la carte du chantage à l'insurrection...
En face (ou à côté) du PCF, on ne parvient pas à s'entendre pour la création d'un grand parti populaire et social(iste) à la manière des Travaillistes anglais.
Les cadres issus des grands mouvement ("Libération","Combat", "Franc-Tireur", etc.) étaient rompus aux négociations âpres et au travail sur le long terme et malgré la somme extraordinaire de toutes ces expériences, ils ne purent trouver un minimum d'accord pour présenter un front uni capable d'influencer les décisions de gouvernement provisoire et présenter un contre-pouvoir face aux communistes.
Je cherche un livre ou un article qui pourrait rassembler tous les acteurs politiques et économique de ces années charnières où l'esprit social de la Résistance rata une grande occasion d'imposer les choix sociétaires pour lesquels s'étaient aussi battus et parfois étaient morts des hommes et des femmes.
Merci.
Amicalement,
René |