Bonsoir Jacques, bonsoir à tou(te)s,
Un beau récit dont j'épingle quelques points !
L'attitude du capitaine du
"Léopold II" est un bel exemple de cet humour belge insaisissable c'est-à-dire un mélange de gouaille, de faux-semblants et de bonhomie bourrue. Cette forme d'humour porte un terme typiquement bruxellois : "
la zwanze". ... ce que comprenne finalement les jeunes Français :***
M. Filtier s'éloigna. Le commandant nous regarda d'un air tel que nous jugeâmes qu'il se pouvait qu'il ne fût pas entièrement dépourvu d'humour, ainsi que nous l'avions jusque là pensé :
Par contre, lorsque Christian Berntsen et Robert Soulat écrivent :... ***
Il se trouvait que le Léopold II était défendu par une mitrailleuse légère, qui avait été placée près du compas, déviant ainsi l'aiguille. Notre route vers l'Angleterre, approximativement nord, était devenue à peu près nord-ouest, sinon ouest. Contrairement au mousse qui ne savait pas faire le point, notre commandant finit par s'en apercevoir. Mais peut-être aussi ne faisait-il pas très souvent le point puisqu'il se retrouva en plein Atlantique.
Cette négligence nous évita probablement d'être coulés, la Kriegsmarine attendant nos pareils au nord, et non à l'ouest. *** ..... notre fibre patriotique ne fait qu'un tour. Un marin belge pas fichu de faire le point ? Non mais ! Le
"Léopold II" avait à son bord quelques personnalités politiques remarquables qui formeront le futur gouvernement belge en exil. Le capitaine ne pouvait l'ignorer.
Quant à la mitrailleuse, elle n'était autre qu'un souvenir de guerre de l'aviateur De Vuyst. Léon Terlinden, autre aviateur belge, dans son livre
"Mitrailleur dans la RAF" y fait allusion : ***
Nous l’aidons à porter quelques valises tandis que De Vuyst apporte une mitrailleuse et plusieurs chargeurs, arme allemande qu’ils ont enlevée d’un avion ennemi abattu en Belgique ***
Conclusion provisoire ? Malgré l'abondante documentation rassemblée depuis plus de 5 ans sur le
"Léopold II", nous nous demandons toujours et pourquoi Belges et Français ne se sont pas "reconnus". L'énigme reste entière.
Bien cordialement,
Francis