Bonsoir,
Notre ami co-internaute, Léon Bel, nous a confié le récit de ses rencontres avec Georges Canguilhem, en redoutable inspecteur d'Académie, et avec la soeur de Jean Cavaillès, Gabrielle Ferrières que l'on imagine comme une charmante dame que Léon écoutait avec plaisir.
Léon nous a autorisé à publier son récit qui méritait sa place sur "Livres de guerre".
En 1953, notre classe de Philo (en l'occurrence notre professeur !) était l'objet d'une inspection .
L'inspecteur, en l'occurrence G.Canghilhem ,un monsieur assez froid et sévère commença par m'interroger (c'était bien ma chance !) et devant mes réponses balbutiantes et embarrassées, il fit une remarque désobligeante à mon prof quant à la tenue de sa classe et de ses cours ...........Ce professeur, D. Charlety (par ailleurs remarquable enseignant) ne me tint pourtant pas rigueur, après coup pour ma misérable prestation qui dut lui valoir un mauvais point .
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Dans les années 90, pharmacien à Paris j'avais comme cliente une charmante vieille dame, Mme Ferrières; intrigué par l'en tête de ses ordonnances qui mentionnait "victime de guerre" elle me fit part, avec modestie, de son activité dans la Résistance, au cours de ses visites ultérieures elle me parla de sa déportation, de tous les résistants connus qu'elle avait côtoyés, et surtout de son frère Jean Cavaillès, dont elle me dédicaça le livre qu'elle avait écrit .
J'avais plaisir à discuter avec elle, témoin vivant de tous ces événements historiques.
La dernière fois que je la vis, en 98, elle m'annonça son départ en maison de retraite en me remerciant pour mon assistance professionnelle.... et mon intérêt pour l'histoire de la Résistance.
Merci Léon pour ces témoignages.
Bien cordialement,
Francis. |