politique, politique.... - GENERAL DIEGO BROSSET - forum "Livres de guerre"
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GENERAL DIEGO BROSSET / Geneviève Salkin

En réponse à -3 -2
-1Un général politique ? de René CLAUDE

politique, politique.... de Laurent Laloup le jeudi 24 novembre 2005 à 20h42

Brosset, un général politique ? Je ne pense pas car il n’a pas de projet particulier pour la société. Cependant, il peut être un général qui ne répugne pas à se mêler de politique. Mais c’est alors la politique de son milieu d’origine, anti-républicain et d’un antisémitisme « modéré ». La tentation de transformer les FFL en phalange gaulliste, n’est alors pas loin :

« …. le 1er novembre 43, Brosset reçoit une lettre un peu mystérieuse du général de Larminat. Ce dernier met Brosset au courant de son soucis actuel : « le risque que fait courir à l’idée France Libre l’invasion d’Alger par les politiciens d’avant-guerre (Front populaire, etc…), sectaires et revendicatifs. Les représentants de la résistance proprement dite n’arrivent qu’aux compte-goutte et je ne sais s’ils pourront se défendre contre les vieux chevaux de manège. Aucun de nous ni des nôtres n’a sauté le mur pour réinstaller les comités d’avant-guerre ».
…Brosset rédige le 8 novembre un message au général de gaulle pour l’assemblée consultative ; il le fait « en tant que commandant une division qui représente actuellement le groupe le plus homogène d’hommes ayant refusé d’admettre la défaite. »
Il expose sa requête : « L’Assemblée admet-elle, avant toute chose, le principe de la compétence politique de l’Armée de la France combattante ? Si non, faute d’avoir sa politique, l’Armée n’est qu’une gendarmerie et on a vu les conséquences dans la préparation et dans la conduite de la guerre ; si oui, elle est en droit, nourrie par la pensée de de Gaulle, d’exiger l’exclusion des membres des derniers gouvernements, responsables directement de la défaite et qu’elle n’accepte pas de voir siéger à l’Assemblée consultative »
Le tout dans un style très solennel comme l’illustre en partie sa conclusion : « Admettre cette exclusion doit être, de la part de l’Assemblée consultative, l’acte par lequel elle prouvera tenir compte du présent message et en admettant l’esprit ; l’opinion de l’Armée en uniforme de la France combattante est décidée à n’intervenir que pour obtenir des actes ; elle considère comme vaines et inutiles les banales motions, souvenirs désuets des méthodes stériles du passé »


Bien entendu, le message ne sera pas entendu par le général de Gaulle. Peut-être alors , Brosset a réitéré cette opinion exprimée peu de temps auparavant : « l’esprit juif et politicien militant domine à l’état-major de de Gaulle »

C’est un peu comme si les français libres, ceux de Londres et ceux d’Afrique (au sommet de la hiérarchie, du moins) , pourtant issu d’un même noyau, avaient connu une évolution différente. Ceux d'Afrique, trop éloignés de France pour recevoir de nouveaux "gênes" democratiques, restaient confinés dans l'endogamie des milieux militaires conservateurs.
Une sorte de darwinisme idéologique.


Ouh là ! j'emploie une metaphore risquée pour quelqu'un comme moi ! pas certain que je la maîtrise. Qu'il me soit pardonné cette ambition .

Cordialement
Laurent

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