***Je ne connaissais pas le nom du gendarme chargé d'assassiner de Gaulle. A ce propos, le passage précis dans le livre Objectif de Gaulle serait utile.***
"J'étais sur ma moto, une SMEC Ratier 750, du côté de la portière droite, raconte aujourd'hui Géronimo. Le général se trouvait à 80 cm de moi, lorsqu'il monta. les gorilles regardaient ailleurs, vers la foule. Le général me fit un furtif sourire. Je serrais les dents. Je devais être blanc sous le casque. Blanc d erage. Car je n'avais qu'un geste à faire : sortir mon MAC 50 et l'abattre. Je ne pouvais pas le manqeru. Je l'aurais abattu de face. Ma main resta crispée sur la crosse. Ils n'avaient pas voulu que je le tue ce jour-là !"
L'ancien CRS explique ensuite aux auteurs qu'il avait téléphoné à ses supérieurs pour leur dire qu'il aurait une occasion unique de tuer de Gaulle à sa sortie de la mairie et que ceux-ci lui avaient rapondu :
"Pas question de le descendre maintenant. Nos renseignements sont formels : de Gaulle est en réalité d'accord avec nous. Il veut maintenir l'Algérie française. Ses déclarations du moment sont faites pour mieux tromper les Arabes."
Le témoignage de Géronimo fait penser à une intox des services de sécurité. Ce n'est pas l'avis des auteurs, sympathisants OAS, qui tranchent brutalement :
"En réalité, devant l'énormité de l'attentat à la vie du général, les responsables oranais du FAF, leurs adjoints et surtout les militaires engagés à leurs côtés n'ont pas eu le courage de dire oui."
Il semble donc que Dard suive ce livre à la trace et que ce ne soit pas sur ce point que ses sources nouvelles lui aient permis d'apporter du neuf. |