Bonjour Francis, bonjour à tous,
Michèle Cointet s'est davantage attachée à l'analyse des positions respectives de Giraud et de De Gaulle en 1942-1943 qu'à la question - o combien récurrente - de cet "accord intime" Darlan-Pétain de novembre 1942.
Néanmoins, elle écrit de la confrontation Murphy-Darlan et du message de l'amiral à Pétain :
L'amiral Darlan, qui ne veut surtout pas en prendre avant d'en savoir plus, oppose son serment au maréchal Pétain.(...) L'amiral joue l'homme accablé, prêt à céder. Il veut bien adresser un télégramme en ce sens à Vichy. Il faudra le porter au QG de la marine qui le transmettra à Vichy via le câble Alger-Toulon-Marseille. Il est déjà 3 heures du matin. Le rusé Gascon place dans une enveloppe fermée un message à Pétain, lui annonçant le débarquement américain et la suggestion de Murphy d'y aider : "Lui ai répondu - a-t-il écrit - que la France avait signé une convention d'armistice et que je ne pouvais me conformer qu'aux ordres du marcéchal de défendre nos territoires." Ce n'est pas du tout ce que suggérait Murphy puisque, par cette phrase, l'amiral Darlan avertissait Pétain qu'il appliquait la consigne initiale de résister par la force à tout interlocuteur.
Ensuite, Fénard (l'aide de camp plutôt pro-américain de Darlan) et Tarbé de Saint-Hardouin ouvrent la lettre de l'amiral à Pétain. L'hitorienne affirme que le message ne fut pas déposé au PC de la rue Michelet et ouvert par Henri d'Astier qui prétend l'avoir escamoté. Il parviendra - avec retard - aux marins qui le transmettent à Vichy à 7h15. (p. 119-120)
Je vais consulter le chapitre suivant.
Cordialement,
RC |