Bonsoir Marc, bonsoir à tou(te)s,
La "thèse" du petit-fils du général François d'Astier de la Vigerie ne manque pas d'intérêt mais est-elle plus crédible que toutes les "thèses" déjà développées depuis 1942 ? Il est déjà surprenant, comme le souligne Marc, que d'Astier fasse jouer un rôle au roi des Belges (et non le roi de Belgique). Léopold III était prisonnier et n'exerçait plus aucune fonction officielle. En outre, on voit mal comment Léopold III, traité de
"roi félon" quelques semaines auparavant, aurait pu influencer Pétain et de son gouvernement.
René - ou plus exactement Michèle Cointet - s'étonne à juste titre que la "piste" des services secrets américains ait été si peu exploitées :
Les "honorables correspondants" américains étaient nombreux à Alger : les membres de l'OSS (future CIA) capables de tous les coups tordus, une équipe d'anciens de l'OWI qu'on avait muté dans une nouvelle organisation intitulée la
Psychological Warfare Branch (PWB), enfin de nombreux journalistes s'occupant non seulement de journalisme mais aussi de "renseignements". Ajoutons encore que des liens s'étaient tissés entre les Américains et leurs confrères britanniques. Tous avaient en commun de s'opposer à Darlan et d'être de fervents partisans du général de Gaulle et ... ce n'est pas le moins important - ils bénéficiaient de l'écoute de l'opinion publique farouchement hostile à la politique du Département d'Etat. Roosevelt n'y était pas insensible et joua la carte Darlan faute de mieux et comme
"expédient provisoire". La qualification n'est peut-être pas tombée dans l'oreille d'un sourd. De là a fomenter un étonnant complot dont la figure centrale fut le Comte de Paris, assez naïf pour se laisser manipuler par les uns et les autres, il n'y qu'un pas qui fut peut-être franchi avec l'assentiment tacite de.... tous.
Bien cordialement,
Francis.