Aux pages 37-38, J.-C. Notin écrit :
Les défilés du 14 juillet, auxquels participe l'escadron à cheval, deviennent les rendez-vous épiques des militaires avec la politique. En 1936, au passage devant la tribune officielle où siège Daladier, Hautecloque aurait ordonné en souvenir du 6 février 1934 (Note : le biographe emploie le conditionnel) : "Pour le fusilleur, saluez sabre !" L'année suivante, il lance la charge, sabre en avant, sur des manifestants antimilitaristes croisés au retour du défilé.
Le bouillant officier aurait été étonné d'entendre de ses actes qu'ils étaient politiques, car comme la plupart des officiers de sensibilité Action française, il affirmait "ne pas faire de politique"...
Mais si la situation intérieure française le faisait réagir, il était inquiet de la situation outre-Rhin. Il était informé de l'évolution du nazisme par son cousin Xavier qui fut un reporter bien lu au Petit Parisien ainsi qu'à Gringoire. Ce cousin était un bon spécialiste de l'Allemagne dont les papiers et les bouquins mettaient en garde ses compatriotes contre les dangers du nazisme. Mort subitement à 37 ans, on a parlé d'un empoisonnement par un agent de l'Abwehr pour faire taire ce journaliste trop bien informé de la nature du régime d'Hitler.
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