Il faut éviter les anachronismes dans l'appréciation. Ceux qui ont rejoint la France Libre en 1940, voire 1941, n'ont rejoint qu'un général solitaire, dans une Angleterre menacée, et dont personne ne savait si elle tiendrait.
Au moment de l'appel du 18 juin 1940, les USA étaient neutres et étaient résolus à le rester, et l'URSS était l'alliée du Reich. En France même, les "dirigeants de rencontre" prévoyaient la victoire de Hitler, et le courtisaient, pour tenter de sauver les meubles.
Il fallait un patriotisme intransigeant, une bonne dose d'utopie, aussi, pour relever ce défi insensé.
En revanche, les ralliés à la France Libre de juillet 43 jouaient sur le velours. Ils SAVAIENT qu'ils rejoignaient le camp des vainqueurs. La route serait encore longue et dure, bien sûr, mais ils n'ont pas connu la période la plus dure. Et d'ailleurs, bien peu des volontaires de 40 ont survécu. C'est par respect pour leur mémoire, au moins, qu'on se doit de marquer une différence, entre René Mouchotte, Félix Pigeaud... et le commando Hubert. |