Préméditation et précédent - "Nous pouvons vivre sans les juifs" - Novembre 1941 - forum "Livres de guerre"
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Edition du 09 mars 2009 à 10h22

"Nous pouvons vivre sans les juifs" - Novembre 1941 / Edouard Husson

En réponse à -14 -13* -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Dans votre sens... de Etienne Lorenceau

Préméditation et précédent de Nicolas Bernard le lundi 26 septembre 2005 à 02h56

L'historien allemand Höhne que l'on ne saurait qualifier de sympathisant nazi, a interviewe apres la guerre, a plusieurs reprises Lina, la femme d'heydrich (qui etait une passionaria nazie). Il est ressorti des discussions avec cette derniere que reinhardt heydrich A TITRE PERSONNEL etait beaucoups plus virulent contre les catholiques que contre les personnes de la communaute juive. Il y a la un element qui vient selon moi corroborer la these du camouflage de la premeditation hitlerienne.

Tiens, j'aurais pourtant juré que l'antisémitisme de Heydrich était bien plus viscéral que son anticléricalisme !


On doit cependant se demander dans quelle mesure et a quel rythme, la folie anti-semite d'hitler s'est transformee en ivresse criminelle massive avec son ascension politico-diplomatique (Anschluss, Pologne...).

A mon avis, la décision d'exterminer les Juifs d'Europe a été prise avant la rédaction de Mein Kampf, et après le 11 novembre 1918.



Je vous renvoie egalement a mon intervention par ailleurs sur le role de Walter Schellenberg dans le train special d'Himmler pendant la campagne de Pologne, alors que Heydrich pilotait un chasseur de la Luftwaffe. Il existe des documents sur la campagne de Pologne (certains reproduits par Hilberg) concernant la problematique de coordination des Einsatzgruppen avec la gendarmerie... Je vous renvoie egalement a un telegrame de Schellenberg donnant des directives concernant les Einsatzgruppen en Tchekoslovaquie (reproduit dans les notes en bas de page de l'oeuvre de Hilberg)

Il faut probablement creuser plus avant cette reflexion, meme si je penche pour l'ivresse du pouvoir et de la folie meurtriere qui se nourrit de son gigantisme impuni pour tenter de compenser son insoutenable culpabilite.

Du simple fait qu'elle implique un grand nombre de courtisans criminels, la source ne peut etre claire. La recherche doit par contre l'etre.


Le problème est que ladite recherche reste prisonnière, si j'ose dire, d'un certain concept du personnage hitlérien, tel que mis en lumière par Ron Rosenbaum dans son lumineux Pourquoi Hitler ? (J.-C. Lattès, 1998) : celui d'un individu aussi dangereux qu'agressif, mais aussi et surtout stupide, veule, hésitant, profondément ignare et paresseux. Alors qu'en réalité il était redoutablement intelligent (l'intelligence peut cohabiter avec le maboulisme et la haine), fourbe, calculateur, cultivé même - voir l'opinion de ses généraux, à ce sujet.

Du coup, le processus décisionnel de la Solution finale reste assimilé par beaucoup à une suite d'hésitations, une grosse machine mal pilotée par un genre de Hitler-Hamlet (l'expression n'est pas de moi) dont on ne sait pas très bien s'il impose ses directives ou s'il suit celles de ses lieutenants, là où il faudrait voir une préparation soigneuse et minutieuse des esprits destinée à mieux faire passer l'énormité du crime qu'il a l'intention de commettre.

Simple exemple. On n'a jamais assez évoqué l'impact du précédent arménien sur l'esprit de Hitler, alors qu'il existe des preuves qu'il s'y est fortement intéressé. Le génocide accompli par l'ancien allié de l'Allemagne était en effet riche d'enseignements. Tout d'abord, il était matériellement possible d'exterminer, de manière artisanale, des centaines de milliers de personnes en un délai relativement court - alors que dire d'une puissance industrielle telle que l'Allemagne ? De plus, la guerre facilite accroit considérablement la marge de manoeuvre des meurtriers : l'opinion a autre chose à faire que se préoccuper des minorités, et les dénonciations internationales peuvent être rejetées au motif qu'il ne s'agit là que de balivernes de la propagande ennemie.

Or, à quelle époque se déchaîne la fureur génocidaire nazie ? A l'heure de la guerre totale. Une guerre prévue par Mein Kampf, puisqu'il est question de zigouiller la France et l'URSS. Coïncidence surprenante, non ?

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes