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Somua S 35 / Pascal Danjou

En réponse à -3 -2
-1Pénétration du projectile du 75 court du Panzer IV de Serge Desbois

Très intéressant, mais... de Thiriel le mardi 09 août 2005 à 12h27

La capacité de pénétration est loin d'être négligeable, vous avez raison de le montrer. Il n'y a pas de contradiction avec mes précédentes affirmations: la capacité antichar n'est pas fonction du diamètre de l'âme d'un canon et les 75 des Pz IV de 1940 sont avant tout destinés à l'appui feu tout en disposant d'une certaine capacité de destruction antichar. C'est également le cas des pièces de campagne de 105 qui en tir tendu ont mis hors de combat un certain nombre de chars français. Pour établir un parallèle, aucun char allemand de 1940 ne résistait au 47mm et bien peu au 25mm antichars français.

Quand au reste de votre message, je ne vois vraiment pas le rapport. Que votre livre de chevet soit "La France qui tombe" de Baverez, c'est votre droit le plus strict, encore que ce que vous prenez pour une vision "originale" voire marginale n'est que le reflet d'un trait de caractère tout aussi français et récurrent de dénigrement systématique. Ceci dure depuis la Révolution. Rien de nouveau sous le soleil. Que l'on vous ait seriné depuis toujours que la France était en tout la meilleure et qu'en réaction vous pensiez qu'elle est en tout la médiocrité même, sincèrement, c'est votre problème.

En ce qui nous concerne ici, je pense simplement que vous êtes à coté de la question. Il ne s'agit pas de considérer qui que ce soit comme le meilleur mais de remettre les faits en place. Il est confortable pour l'esprit de voir dans la défaite de 40 une traduction de la décadence socialo-communiste ayant mené la France à négliger son armée et ses matériels, et ses soldats à s'enfuir au premier coup de feu.

Les faits infirment très largement cette vision. Vous ne demontrez en rien le contraire mais cherchez simplement à tirer les chiffres par tous le moyens possibles vers votre conclusion a priori:

- La France, qui a mobilisé plus de 5 millions d'hommes, dispose de la 2e force blindée brute du monde en 1939 - 40, derrière l'URSS que vous le vouliez ou non . Certains matériels sont ratés, d'autres très réussis. En moyenne, ils sont plus puissants mais beaucoup moins souples et fiables que leurs vis à vis (notamment les chars Tchèques) Mais elle ne saura pas concevoir sa force mécanique de façon homogène et l'employer de manière adéquate. Personne ne le saura vraiment avant 1942. Les Allemands eux-même tatonnent mais ont compris au moins que la rapidité d'éxécution primait la force. Il est intéressant de noter que l'ensemble des victoires de la Wehrmacht se fait d'ailleurs jusqu'en 42 grace à des blindés modestes, mais à une remarquable complémentarité interarme. Avec l'apparition des "gros machins" viendra le temps des défaites. Comme quoi...

- Comme le dit Marc Bloch, la victoire allemande est "avant tout intellectuelle". Pourtant, lui aussi croit que la force mécanique adverse est inifiniment supérieure. Le moral français oscille entre la fermeté résignée et le découragement jusqu'à l'effondrement du printemps 40. Et pour cause. Lisez ou relisez "Les Eparges" par exemple pour comprendre pourquoi. Les réservistes allemands partagent très souvent cette crainte. Mais leur fer de lance mécanique est jeune, très bien entraîné, endoctriné depuis plusieurs années déjà et assoiffé de revanche. Quelques praticiens inspirés (Guderian, Rommel...), une arme psychologique nouvelle (le Stuka) libre d'agir hélas en toute quiétude ou presque, une propagande efficace et un poil de chance: Voilà l'armée française décapitée en trois semaines et tous ses alliés rendus ou en fuite.

Le paralèlle avec 1914 est assez saisissant si l'on veut s'y pencher. Même délais, mêmes erreurs tactiques, même effondrement initial. Les différences ? En 1914 l'armée française est repoussée et enveloppée, pas décapitée. Le haut commandement à les ressources et surtout le ressort moral pour profiter des lacunes du dispositif allemand. En mai 40, non. En juin, les choses s'améliorent, mais il est trop tard.

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