A propos de Gilles Perrault, on l'a vu dialoguer de façon très convaincante avec Patrick Rotman dans un documentaire consacré par ce dernier aux opérations du D-Day diffusé à l'occasion du 60e anniversaire de l'événement par France 3 : Secrets du Jour J. C'est un bon auteur qui maîtrise bien le D-Day, ses préparatifs, son déroulement, etc. Et c'est aussi un sacré bon conteur.
Mais il existe un phénomène très français - ou devrais-je dire parisien ? - consistant à étiqueter comme peu fiables historiquement des auteurs qui ont le tort de vendre beaucoup de livres. Comme si un tirage confidentiel était a priori gage de sérieux... C'est ridicule. S'il est vrai que des vulgarisateurs habiles écrivent parfois des approximations ou tirent des conclusions hâtives, il ne faut pas généraliser.
Des historiens reconnus tels Pierre Miquel, Marc Ferro, etc. parviennent à toucher un public plus large que les cercles de spécialistes en lui proposant des études sérieuses.
Les anglo-saxons ne pratiquent pas - ou beaucoup moins - cette évaluation en fonction du tirage et de la notoriété. (On peut y voir aussi la manifestation d'une jalousie de la part de ceux qui ne touchent qu'un lectorat restreint. Mais je suis mauvaise langue, là !)
Cordialement,
RC |