Bonjour,
Francis a eu une excellente idée en déposant le Journal de cet observateur lucide des années d'Occupation et du régime de Vichy. Et quelle plume !
Je viens de trouver dans un lot en vrac Dernières lumières, derniers plaisirs (Grasset, 1977), un autre volume de ses Carnets. Il débute ainsi :
Je vieillis, j'écris encore, mais j'ai fait de grands progrès en indifférence et en sagesse. Quelle impatience autrefois et quelle passion !
J'espérais changer le monde. Il me semble quelque fois en être chassé. Il change, mais je ne me sens guère associé à ce changement et je ne vois plus bien où j'y ai ma place. J'ai conscience de mon impuissance et de mon inefficacité.
Ça me fait penser à un écrivain lui aussi marqué par son siècle et qui voulut changer les choses : Roger Vailland qui a écrit La Loi pour dire - après des années de lutte, la guerre et les désillusions - son impuissance et son désengagement.
RC |