Une victimisation du peuple allemand ? - La Chute / Der Untergang - forum "Livres de guerre"
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La Chute / Der Untergang / Oliver Hirschbiegel

 

Une "victimisation du peuple allemand" ? de René CLAUDE le mardi 15 février 2005 à 13h28

Bonjour,

Pour Arte et Libération, Gérard Lefort suit la 55e Berlinale (les "Ours" du cinéma).

A la fin de La Chute, la (vraie) secrétaire d'Hitler, décédée en 2002, parle de la résistante Sophie Scholl, née la même année qu'elle.
Dans son rapport du Festival de Berlin pour Libération, Gérard Lefort fait un très rapide compte-rendu d'un film consacré à l'animatrice du réseau antinazi la Rose blanche :

Une tout autre façon d'empoigner la sale histoire du genre humain est apparue avec Sophie Scholl, le très attendu film allemand de Marc Rothemund, censé retracer les dernières heures d'une jeune résistante antinazie qui, membre du groupe clandestin la Rose blanche, fut arrêtée par la Gestapo au printemps 1943, prestement condamnée à mort en compagnie de son frère Hans, et exécutée. Il a déjà été écrit dans quelques journaux allemands que ce film n'était "pas assez spectaculaire". Ce reproche serait plutôt la principale qualité de Sophie Scholl, son minimalisme (trois bouts de décor, un rien de figurants) permettant de se concentrer sur le fond de ses idées.

Nazis malgré eux ? Il est toujours bon de rappeler que tous les Allemands ne furent pas nazis, et qu'une poignée d'entre eux, généralement pour des motifs religieux, furent des citoyens libres au risque de leur vie. Mais certaines scènes, et notamment un dialogue entre Sophie Scholl et son tourmenteur de la Gestapo, nous embarquent vers une ambiguïté où il est dit du bout des lèvres - mais dit quand même - que cette ordure pourrait peut-être se rendre aux arguments démocrates de la jeune fille. Quelques mois après l'énorme succès de la Chute, qui tendait à faire de Hitler un attendrissant vieillard, l'étrange entreprise de victimisation du peuple allemand (des nazis malgré eux ?) semble poursuivre son cours.


Il semble que Gérard Lefort ait détesté la Chute pour des raisons qui font que certains des intervenants de Livres de Guerre l'ont apprécié. (Un Hitler trop humain selon le critique; justement "hominisé" selon les défenseurs du film ici.)
Je ne vois pas ce qui, dans la direction d'acteur et/ou dans les cadrages retenus par le réalisateur, a pu lui faire percevoir le Hitler de la Chute en "attendrissant vieillard"... Quant à la "victimisation" du peuple allemand, si les commémorations du bombardement de Dresde ont malheureusement servi de prétexte à l'extrême droite allemande et aux réviso-négationnistes pour tenter de relancer leurs thèse, dans le film d'Hirschbiegel, je n'ai pas senti de tentative de disculper le peuple allemand de sa responsabilité dans l'avènement du nazisme.

Votre avis ?

Cordialement,

RC

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