Bonsoir,
Je n'ai rien à ajouter aux explications de Jacques et René si ce n'est que je ne résiste pas à la tentation de jeter un froid, celui de mes caves humides d'où j'ai remonté ma vieille grammaire de potache. Tout de même! L'apprentissage de la langue française ce n'était pas de la rigolade. A propos de la particule
"de":
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"De" particule onomastique.
La particule
de ne s'exprime pas, en général, si le nom est polysyllabique (à moins qu'il ne commence par une voyelle ou un
h muet) :
Relire Montalembert. Elle rejoignit Musset à Venise. Les maximes de La Rochefoucauld (toujours avec la majuscule à
La, pour distinguer, par exemple,
le talent de la Patti, du drapeau de La Fayette. L'"Armorial" de d'Hozier (Littré ).
Le fils des d'Orléans (Id.).
Les Mémoires de d'Argenson. Voici d'Harcourt.
Si le nom est monosyllabique (ou si la seconde syllabe est muette), la particule doit s'exprimer:
Il rencontre de Mun sur son passage. De Thou a bien écrit, j'ai vu de Sèze (Littré).
Si, dans ce cas, la particule est heurtée par un
de préposition non élidé, il est d'usage d'y mettre la majuscule :
La mort de De Thou. L'arrivée de De Lattre. (Mais il est préférable de tourner sa phrase autrement:
L'arrivée du maréchal de Lattre).
Du, des ne s'omettent en aucun cas, et l'article contracté, qui fait partie intégrante du nom, prend la majuscule après une préposition:
Les vers de Du Bellay (mais
de Joachim du Bellay). Le dictionnaire de Du Cange. Les "Bigarrures" de Des Accords. Si la particule n'est pas nobiliaire, elle doit s'écrire dans tous les cas avec une majuscule:
Charles Du Bos.
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NB:
Deleu s'écrit avec une majuscule. Les esprits clairvoyants diront avec un
"D" majestatif.
Avant de me faire modérer pour "hors charte", "hors sujet", "propos injurieux", etc... (au choix); un lien qui devrait réjouir tous les écrivains en herbe, les rédacteurs en chef, les contributeurs, bref, toutes celles et ceux qui s'escriment avec les conventions typographiques:
Bien cordialement,
Francis.