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-1Der Untergang de Francis Deleu

Le cercle des intimes de Nicolas Bernard le vendredi 07 janvier 2005 à 14h15

Le film Le cercle des intimes, réalisé en 1991, relate le destin d'Ivan, un humble citoyen soviétique recruté en 1939 pour devenir le projectionniste attitré de Staline. Interprété par Tom Hulce (Mozart dans Amadeus), Ivan deviendra l'un des intimes de celui-ci, et nous offre l'occasion d'en apprendre davantage sur la personnalité et la vie privée du dictateur soviétique. Bénéficiant d'une réalisation sans faille et d'une interprétation solide (mention spéciale pour Bob Hoskins, qui après Mussolini et avant John Edgar Hoover nous campe Lavrenti Béria), historiquement fiable, le film s'achève par le décès calamiteux de Staline, dont les funérailles causeront la mort de plusieurs centaines de personnes à Moscou, étouffées par la foule compacte des fidèles venus pleurer la disparition du Guide. Le film a l'astuce de nous faire partager les pensées d'un médiocre, à la fois pro-stalinien (quel Soviétique ne l'était pas ?) et terrifié par le Vojd, et qui ne réalisera pas avant 1953 qu'il a servi un monstre. En ce sens, il constitue l'exact pendant soviétologue de l'excellent Der Untergang (je posterai ma critique plus tard), qui nous relate le parcours de Traudl Junge dans le Bunker où s'achèvera la destinée de Hitler.

Le Cercle des Intimes n'a guère fait parler de lui, et n'a pas suscité de controverse. Le Monde n'a pas fait appel à un survivant du Kremlin pour qu'il raconte son histoire. Claude Lanzmann n'est pas venu fustiger ce film qui retrace la vie de l'Empereur du Goulag. La photo de Staline n'a pas fait la couv' du Point. La critique bien-pensante parisienne n'a pas bondi sur cette oeuvre pour la fustiger, la mettre en miettes, et retourner à ses dîners mondains. Personne n'a protesté contre cette récupération hollywoodienne de la vie de Staline, malgré les risques d'"humaniser" le personnage (là encore, une critique absurde, au demeurant : Hitler, comme Staline, sont des êtres humains).

D'où ma question : cette explosion de rage suscitée par Der Untergang, au demeurant peu justifiée d'un point de vue objectif, est-elle réellement due à un sursaut de conscience, à la volonté de ne point faire de cadeau à une éventuelle nostalgie totalitaire, ou bien ne s'agit-il pas de se faire, tout bêtement, un peu de pognon et d'acquérir un peu de notoriété sur le dos de l'antifascisme ? Sinon, pourquoi refuser à Hitler ce que l'on autorise à Staline ? Est-ce lié simplement au fait que la mémoire de Staline n'a pas suscité le même choc que celle de Hitler ? Ou, plus bassement, ne peut-on parler d'hypocrisie politiquement correcte dans le tsunami critique déclenché par Der Untergang ?

Précision : loin de moi la volonté d'assimiler ces deux tyrans, et pour une raison très simple, qui tient à leur idéologie d'une part, à leur méthode de gouvernement d'autre part. L'idéologie de Hitler existe : elle est racialiste et ultra-nationaliste, expansionniste et inhumaine - mais Hitler est capable de composer avec elle, du moment qu'il assure son triomphe à long terme ; l'idéologie de Staline est plus douteuse, à la fois communiste, nationaliste, pragmatique, presque totalement orientée vers son pouvoir personnel et autocratique. Leurs méthodes terroristes sont également différentes : là où la Terreur hitlérienne est ciblée (Juifs, Tziganes, à la rigueur communistes, etc.) et manipulatrice, celle de Staline est anonyme et grossière - un général qui contredit Hitler est engueulé, voire mis à la retraite et éventuellement rappelé, un général qui contredit Staline est fusillé ou torturé puis déporté.

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