Bonsoir,
Dans le montage de Daniel Rondeau et Alain Ferrari Des hommes libres proposé sur 2 DVD à partir de la centaine (!) d'heures d'entretiens effectués par Roger Stéphane au milieu des années 60, les interventions de Roger Barberot sont étonnantes : c'est un mélange truculent de gouaille, de dandysme - il lisait Lawrence et Cocteau ("Opium") dans le désert entre les combats ! - et d'insolence. Il est très attachant sous son ton un peu précieux.
Dans la bio de R. Stéphane, Philipponnat et Lienhardt mentionnentbien sûr ces entretiens plus ou moins commandités par de Gaulle. Ils parlent d'un Portrait-Souvenir de la France libre et je trouve le terme approprié au projet de Stéphane. Portrait-souvenir ou mémoire brute qui devient matériau précieux.
Les deux auteurs citent Daniel Rondeau qui parle, lui, du livre d'heures de la France libre, celui du malheur et du courage partagés, accomplissant pour de Gaulle et pour les combattants engagés sous le drapeau de la Croix de Lorraine ce que Guillaume le Breton, un chapelain du XIIe siècle, avait fait pour Philippe-Auguste pendant la bataille de Bouvines.
François Furet - également mentionné dans la biographie - les nommait des "moines-soldats de la Résistance hors de France" qui ont acquis la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé., selon les mots prononcés par le Connétable le 14 juillet 1941.
Roger Barberot est l'un d'entre eux.
Bien cordialement,
RC |