Bonsoir,
Dans son Histoire de l'armée française, de 1914 à nos jours (Perrin-Tempus), Philippe Masson consacre un chapitre aux FFL. A propos des effectifs de la France combattante, il écrit :
Au total, on ne compte à la fin juillet 1940 que 7700 ralliés aux FFL soit 2% des effectifs de Vichy. Ils n'en atteindront que 12 000 à 13 000 en juillet 1943, à la veille de la fusion avec les armées d'Afrique. A cette date, 2000 ont trouvé la mort et 1200 sont prisonniers. En tenant compte des troupes indigènes, qui n'ont fait que suivre leurs officiers, les FFL atteignent un effectif de 50 000 dont 20 000 combattants, dispersés dans le monde entier.
(p. 295)
Le total des pertes - morts et prisonniers - à l'été 43 est élevé, preuve de l'âpreté des combats auxquels prirent part les FFL. En revanche, peut-on croire l'historien quand il affirme que les soldats indigènes ralliés aux FFL n'ont fait que suivre leurs officiers. ? Ça me paraît un peu réducteur. Plus loin, il écrit, après les combats de Syrie, que pour les soldats originaires d'Afrique du Nord ou d'Afrique subsaharienne qui s'étaient battus dans le camp vichyste un rapatriement n'avait aucun sens. Cela expliquerait pourquoi ils rallièrent - avec leurs rares officiers - la France combattante après les accords de Saint-Jean-d'Acre. Est-ce que ce fut bel et bien le cas ?
Bien cordialement,
RC |