incohérence des Français - La vérité sur l'affaire Pétain - forum "Livres de guerre"
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La vérité sur l'affaire Pétain / Henri Guillemin

En réponse à -4 -3 -2
-1Une incohérence que je ne comprends pas de Jacques Ghémard

incohérence des Français de Serge Desbois le mardi 19 octobre 2004 à 19h51

L'incohérence est partagée effectivement entre civils et militaires mais elle découle à mon avis pour beaucoup, des conséquences de cette mauvaise constitution de la 3ème république avec ses députés élus « à la proportionnelle » d’où ne se dégage aucun bloc majoritaire et qui aboutit à cette cascade de ministères éphémères et irresponsables Ceci à tel point que plus d’un demi-siècle après, pour les historiens et vous, mes chers co-internautes et moi, il est presque impossible de trouver des responsables au désastre de 40 tellement d’hommes avec ou sans uniforme y ont trempé.
Par exemple, les ingénieurs civils de nos usines d’armement imaginaient en ordre dispersé des blindés sans qu’il y ait vraiment un cahier des charges et une ligne directrice globale. Résultat : Renault propose le R 35 avec un canon trop court et un habitacle de seulement 2 hommes qui ne peuvent à eux seules tout faire, ce qui rend l’engin particulièrement vulnérable et limite son emploi à l’accompagnement de l’infanterie. N’y avait-il pas un plan au ministère avec des ingénieurs militaires de l’armement et un ministre conseillés par les généraux du conseil supérieur de la guerre pour définir les normes exigées pour les futurs blindés et surveiller leur fabrication ? Autre exemple les 150 chars D1 1930 donnaient tellement peu satisfaction qu’ils furent expédiés en Tunisie. Constat à postériori, après 150 exemplaires. Les responsables du Ministère n’auraient-ils pas du intervenir avant. Voir :

Et puis les responsables sont aussi nos pères et grands pères qui, pour un grand pourcentage d’entre eux n’avaient pas envie de se battre. Il faut se rappeler la mentalité d’une grande partie des hommes mobilisés. Beaucoup d’entre eux,lorsqu’il s avaient obtenu un ou deux jours de permission à passer à “ l’Arrière”, pendant la “Drôle de guerre” (1939),arboraient, épinglés sur leur calot pointu déjà peu esthétique, 2 petits personnages fétiches en métal qui leur donnaient une allure bien peu martiale*. La troupe et les cadres manquaient souvent d’allant selon une expression bien militaire et n’évaluaient pas la situation à la mesure de sa gravité.

Sur un autre site du forum, l’un de vous faisait remarquer que les prisonniers français, soldats et officiers se laissaient emmener comme un troupeau passif vers les camps. Certes un soldat fait prisonnier par l’ennemi est souvent accablé et en mauvaise part, privé de sommeil depuis plusieurs jours, affamé, assoiffé. Mais surtout le plus grand nombre d’entre eux confondant Armistice et Traité de paix s’imaginaient qu’ils allaient être renvoyés à la maison dans quelques jours. L’un d’eux m’avait raconté que, prenant un pot avec un soldat de la Wermacht dans un bistrot du Hâvre, il lui a demandé où il devait se “rendre”, persuadé qu’il allait rentrer à la maison demain puisque le maréchal Pétain avait fait la paix. Il s’en est prit pour 5 ans et a été libéré en 45 au fin-fond de la Poméranie par les Russes. Tout cela pour rappeler la mentalité de l’époque, la passivité, le laisser-aller, l’aveuglement des Français, la petite vie tranquille dans un monde qui allait commencé la plus grande mutation de tous les temps et qui allait changé en 50 ans davantage que pendant les mille ans qui ont précédé.

Pour en revenir à l’incohérence de notre système, les grands chefs de la Résistance de droite et de gauche, avaient promis qu’une fois la paix revenue, ils ne permettraient pas que les anciens partis, responsables du désastre, réapparaissent et reprennent à nouveau les rênes de la politiques. Malheureusement De Gaulle au début 43, à un moment incertain pour lui en face de Giraud, a fait rentrer les anciens partis dans la danse à son profit. Et à la libération tout recommença. La constitution de la 4ème République ressemblait comme une sœur à la 3ème : 23 gouvernements jusqu‘en 1958, la guerre d’Indochine dans l’indifférence générale. Léon Blum, président du conseil seulement quelques semaines, fin 46 début 47…



*Ces 2 petits personnages de métal agraffés au calot des militaires étaient “Roudoudou et Délurette”.

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes