Murphy, Weygand, Boisson ... - Un diplomate dans la tourmente - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre

Un diplomate dans la tourmente / Rudolf Rahn

 

Murphy, Weygand, Boisson ... de Jacques Ghémard le vendredi 24 septembre 2004 à 18h51

... Katyn ... et les défaut d'organisation des Allemands

Page 231 et suivantes

L'influence américaine à Vichy était très grande. La décision de Rooseveit d'envoyer l'amiral Leahy comme ambassadeur auprès de Pétain fut intelligente et efficace. Ces deux hommes parlaient, en tant qu'officiers, un meAme langage, et cela ne devait pas être trop difficile de faire vibrer bien des cordes dans le coeur de Pétain en rappelant des souvenirs de la fraternité d'armes de la Première Guerre mondiale. La décision du gouvernement américain d'autoriser des échanges commerciaux civils limités entre l'Afrique du Nord et les Etats-Unis - sous le contrôle des consulats de ce pays - fut couronnée du même succès.

De cette façon, le gouvernement américain se donna un moyen de pression extrêmement efficace de nature économique, psychologique et finalement militaire. Le service politico-militaire de surveillance et de propagande, que le représentant américain en Afrique du Nord - Robert Murphy - organisa, put dominer rapidement la situation, et ceci sous nos propres yeux.

Le commandant en chef des troupes françaises d'Afrique du Nord, le général Weygand, paraissait certes dévoué au maréchal Pétain et persuadé tout d'abord de la nécessité d'une entente avec l'Allemagne. Mais Weygand tourna le dos progressivement à cette politique de collaboration au fur et à mesure qu'il apparaissait que les Etats-Unis d'Amérique n'accepteraient jamais une défaite de l'Angleterre et étaient disposés à l'empêcher par des moyens politiques, économiques et, le cas échéant, militaires.

Abetz s'efforça en vain de susciter une compréhension du gouvernement du Reich pour ces questions. La proposition de faire à la France une offre généreuse de paix et d'alliance - à la condition que les troupes nord-africaines seraient mobilisées à nos côtés et que quelques divisions seraient engagées sur le front de l'Est sous le commandement de Weygand, renforcées, si possible, par une Légion polonaise qui pourrait être constituée en garantissant à la Pologne un statut international acceptable, grâce à la force d'attraction du nom de Weygand et après une propagande centrée sur les fosses communes de Katyn -, eh bien, cette proposition fut mise sous le coude au Q.G. allemand avec dérision comme "un produit de cerveaux contaminés par les Français". Par contre, la destitution de Weygand fut exigée peu après, tandis que, au même moment, un certain nombre de généraux français très qualifiés - le général Juin, par exemple furent libérés en vue de leur affectation en Afrique du Nord, sans aucun accord précis ni définition d'objectif commun à atteindre.

Il existait une complète confusion des idées. Nous nous demandions souvent, à Paris, où il fallait situer la plus grande responsabilité: chez nos instances politiques manquant d'imagination de la façon la plus humiliante, chez les officiers politisés, d'une ambition imbécile, au haut commandement de la Wehrmacht, ou dans les états-majors des forces d'occupation.

Finalement, il fallut bien se rendre à l'évidenoe au Q.G. allemand et admettre le danger de l'organisation de Murphy. Les contre-mesures auraient pu être proposées par monsieur Murphy en personne: le gouvernement du Reich demandait l'envoi de missions militaires pour contrôler la commission d'armistice, c'est-à-dire exactement ce qui allait profondément blesser les officiers français et les jeter dans les bras des adversaires.

Que pouvaient bien obtenir ces missions de contrôle ? Que les armes stockées ne seraient pas distribuées à la troupe ? on pouvait parfaitement attendre le débarquement allié. Que de nouveaux appels sous les drapeaux n'auraient pas lieu? cela se camouflait très aisément. Qu'aucune propagande antiallemande ne serait diffusée? la seule apparition d'uniformes allemands était suffisante. Ceux-ci devaient produire l'effet de la muleta sur le taureau. Cette décision était dénuée de tout bon sens, et monsieur Murphy devait s'en frotter les mains. Mais nos protestations étaient sans aucun effet.. Seule l'A.O.F. fut exclue après un entretien avec le gouverneur général Boisson qui me donna l'assurance solennelle de sa loyauté entière envers le maréchal Pétain et sa politique. Ce fait et l'indication que nous n'étions absolument pas en mesure d'empêcher une dissidence de Boisson eurent pour effet que la mesure imbécile fût rapportée pour le gouvernement général.

*** / ***

lue 1047 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes