Bonsoir,
"On ne touche pas à la police. Elle est l'honneur d'un pays démocratique. Prête à servir un régime puis un autre, surtout s'il s'agit d'un régime fort. En occurrence, les policiers et les gendarmes, qui ne font jamais de politique, s'étaient mis au service des nazis et les démissions ont été très rares durant ces années tragiques. Mieux, jamais l'embauche n'avait été aussi forte".
In "Drancy - Un camp de concentration très ordinaire" de Maurice Rajsfus.
Les policiers et les gendarmes français qui avaient la garde du camp de Drancy n'avaient rien à envier à leurs collègues SS nazis. A quelques rares exceptions, ils se sont comportés en tortionnaires impitoyables.
En 1947, lors du procès de quelques-uns de ces policiers ou gendarmes (*), les avocats de la défense ont tous entonné le même refrain: "Ils ont obéi à des règlements et à des consignes qu'ils avaient pour devoir de respecter et d'appliquer".
(*) Lorsqu'ils étaient condamnés pour des actes avérés, ils furent aussitôt relevés de leur peine pour fait de résistance.
Bien cordialement,
Francis. |