Bonjour,
Il s'agit bien de l'amiral Georges Thierry d'Argenlieu.
Faute de concurrent, tu remportes également le lot de consolation soit quelques précisions anecdotiques dont l'impertinence a échappé au biographe des Compagnons de l'Ordre de la Libération.
- Lorsqu'il est rappelé sous l'uniforme en 1939, le Révérend Père Louis de la Trinité quitte l'Ordre des Carmes déchaux (1) et rejoint l'Etat-major de la Marine à Cherbourg. Il y fit régner une stricte discipline toute monastique. Ces compagnons d'armes l'avaient surnommé le "carme naval" tant l'atmosphère de la Marine à Cherbourg était celle d'un couvent.
- Plus tard, peu avant l'Indochine, alors que les titres s'accumulent - (amiral - vice-président du Conseil supérieur de la Marine - inspecteur des Forces maritimes) - la hiérarchie de l'ordre des Carmes s'interroge: tout cela est-il bien compatible avec les voeux d'un moine? Rome consultée répond que le retour au couvent peut attendre "en raison des éminents services qu'il a rendu et qu'il peut rendre à la France et par conséquence à la civilisation chrétienne elle-même".
La croisade contre le nazisme étant terminée, une autre commence, contre le communisme qui a pris en Indochine, la forme du mouvement révolutionnaire d'indépendance, note malicieusement Jean Planchais.
Ce ne sera qu'en 1958 que l'amiral d'Argenlieu quittera la caserne pour rejoindre le couvent.
Bien cordialement,
Francis.
(1) déchaux: sans chaussures. Les moines du Carmel vont pieds nus dans leurs sandales tout comme les moines de la Trappe (ces derniers, en Belgique, produident bière et fromage... ce qu'il fallait signaler!). |