En lisant le vol.6 de "La grande histoire des Français sous l'occupation - l'impitoyable guerre civile" de Henri Amouroux (R.Laffont), je tombe sur ces lignes : "Car René Hardy n'est pas un résistant négligeable même si aujourd'hui beaucoup escamotent son action passée. Arrêté par la police de Vichy pour avoir tenté de rejoindre les Forces françaises libres , condamné à quinze mois de prison, rejoignant en mai 1942, dès sa sortie de geôle, le mouvement COMBAT dans lequel il deviendra, de par son expérience d'ingénieur de la SNCF, l'un des plus efficaces saboteurs, Hardy, le 6 mai 1943 venait d'être détaché auprès de l'état-major de l'Armée secrète afin de mettre au point le gigantesque plan de sabotage des voies ferrées destiné à paralyser toute la machine militaire allemande à l'instant du débarquement allié." (p.524) Ce rappel est juste car la mémoire des anciens de Résistance-Fer/SNCF a été expurgée des actions courageuses de Hardy AVANT son rôle dans la chute de Jean Moulin.
On sait que René Hardy souhaitait quitter la métropole pour l'Afrique du Nord afin de "faire quelque chose", en revanche (c'est en prison qu'il rencontra Pierre de Bénouville et qu'une amitié débuta entre eux. Bénouville, lui, ne rejoindra Combat qu'à l'automne 43), c'est la première fois que je lis une mention concernant son désir de s'engager dans les Français libres...
Je ne me souviens pas avoir lu une confirmation ou un recoupement de cette affirmation dans les essais sur le drame de Caluire et le parcours d'Hardy avant le mouvement COMBAT.
Quelqu'un aurait-il des sources pouvant confirmer ce souhait d'Hardy en 1941 ? Avait-il déjà pris contact avec des représentants clandestins des Français libres en métropole...? Existerait-il une trace de cette démarche...?
Merci et
Cordialement,
René Claude |