Bonsoir,
Contrairement à ce que racontent des mémorialistes du PCF, les débuts des Bataillons de la jeunesse à l'automne et durant l'hiver 1941 furent hésitants, laborieux et même chaotiques :
Les jeunes militants continuaient de se rendre dans leurs bistrots et cantines d'avant-guerre (où ils cotoyaient des policiers en civil !), ils rentraient dormir chez leurs parents où ils mangeaient aussi à heures fixes. Bref, ce fut un amateurisme assez déroutant quand on a l'image d'un Parti communiste très structuré et que des années d'agitation sociale auraient du avoir rompu à tous les trucs de la clandestinité et aux montages d'actions illégales... ! (Un constat qui nous pousserait à penser que les socialistes, la droite et l'extrême droite des années 30 ont peut-être exagéré le réel pouvoir subversif du Komintern et des services secrets de l'armée rouge...)
Mais c'est un amateurisme navrant qui conduisait au poteau ou dans les camps nazis.
A la lecture de cette étude passionnante, on découvre que les premiers résistants du PCF- tous très jeunes - furent quasiment laissés à eux-mêmes.
Bien cordialement,
RC |